Moneyval, organisme affilié au Conseil de l’Europe, a publié son rapport annuel 2023. Chargé d’évaluer les dispositifs de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LCB-FT) dans 35 pays et territoires, il révèle des lacunes préoccupantes.
Parmi les points soulevés, le rapport insiste sur l’insuffisance des contrôles financiers et la faible efficacité des sanctions contre le blanchiment et le financement du terrorisme. La transparence des structures juridiques est également mise en cause, un enjeu récurrent dans les discussions internationales récentes.
Le Comité revient sur les évaluations réalisées en 2023 dans des pays comme la Macédoine du Nord et l’Azerbaïdjan, ainsi que sur ses collaborations avec des partenaires majeurs, dont l’Union Européenne et le FMI. Il a permis d’apporter un soutien technique aux évalués, d’harmoniser les approches régionales et de promouvoir une conformité accrue aux normes internationales. Ces travaux révèlent un besoin urgent d’amélioration afin de pouvoir atteindre les standards internationaux.
Malgré les efforts déployés, Moneyval rappelle que les dispositifs européens restent perfectibles, notamment en matière de système de supervision, de coopération internationale, mais également au sujet de la détection et la déclaration des transactions suspectes. Un autre point préoccupant concerne le manque de ressources pour les Unités de Renseignement Financier (URF) dans certains pays avec un manque de personnel, de formation et d’outils technologiques pour faire face à la complexité croissante des schémas de blanchiment.
Ces constats appellent à une mobilisation renforcée des acteurs publics et privés pour réduire les vulnérabilités et garantir l’intégrité des systèmes financiers.
Source : https://rm.coe.int/0900001680b25cec