Partage – Anti-blanchiment en matière de NFTs : Les bonnes pratiques selon ComplyAdvantage

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Pour rappel, le NFT (Non Fungible Token ou jeton non fongible) est une représentation numérique d’un objet réel, acheté et vendu en ligne par des collectionneurs. Ce jeton peut être n’importe quel bien numérique, y compris des dessins, des articles de luxe ou tout ce qui peut être perçu comme de l’art. Chaque NFT est unique et ne peut être reproduit grâce à une clé cryptographique qui garantit son authenticité. 

Bien que les transactions de NFTs aient des codes uniques enregistrés sur un registre public, les acheteurs peuvent rester « anonymes », ceci favorisant des opérations de blanchiment.  

Par ailleurs, les détenteurs de NFTs peuvent également faire l’objet d’arnaques ou de vols. Les techniques les plus utilisées sont l’hameçonnage (ou encore le “phishing” qui est caractérisé par l’envoi de faux messages, appel téléphonique, etc.) et l’usurpation d’identité. Souvent, les cybercriminels créent des comptes en usurpant l’identité de personnes connues, ou utilisent de faux comptes “officiels” d’artistes afin de partager largement un lien. En suivant ce lien malveillant, l’utilisateur trompé risque de fournir des informations donnant accès aux comptes ou aux portefeuilles qu’il possède. 

De plus, il est important de souligner qu’il n’existe pas de mécanisme permettant d’empêcher les cybercriminels de créer plusieurs comptes et de transférer les actifs de multiples fois afin de masquer leurs démarches. 

Voici les moyens permettant d’atténuer le risque de blanchiment proposés par ComplyAdvantage : 

– Établir un référentiel pour les entreprises qui souhaitent se concentrer sur les NFTs

– Mettre en œuvre des politiques KYC et une surveillance constante équivalentes à celles garantissant la conformité des échanges en crypto-monnaies

– S’assurer que l’utilisateur dispose d’une faculté d’authentification à deux facteurs 

– Confirmer que les mesures de cybersécurité sont en place pour se protéger du piratage 

– Développer, si c’est possible, un registre des NFTs volés ou acquis frauduleusement, en s’inspirant de l’Art Loss Register (Le Registre des œuvres d’art perdues). 

Avec l’augmentation des sommes d’argent, souvent en crypto-monnaies, investies pour acheter les NFT, les régulateurs craignent qu’elles ne soient utilisées pour contourner les législations en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. La régulation en matière de NFTs reste toutefois encore abstraite, au moins jusqu’à l’entrée en vigueur du Règlement européen MiCA (Markets in Crypto-assets Regulation). 

En effet, le NFT pourrait relever de la catégorie des “Crypto-actifs autres que des jetons se référant à des actifs ou que des jetons de monnaie électronique”, ce qui impose à son émetteur des obligations spécifiques, telle est l’obligation d’être une entité juridique. 
 

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